le 28 février 2024, Abidjan était le théâtre d’une cérémonie de décoration sans précédent, alors que plusieurs artistes et personnalités culturelles ivoiriennes ambassadeurs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 étaient présentes. Cependant, cette décision n’a pas manqué de susciter une controverse majeure dans le milieu culturel ivoirien.

La cérémonie, qui s’est déroulée en présence du Premier Ministre Beugré Mambe et de Madame la Ministre de la Culture, a honoré des figures emblématiques de la scène musicale ivoirienne, notamment Roselyne Layo, Serge Beynaud, la Team Paiya, Didi B, Asalfo et le groupe Magic System. Ces artistes, reconnus pour leur contribution à la musique et à la culture ivoirienne, ont été choisis pour représenter le pays lors de la précédente édition de la CAN 2023.

Pourtant, l’absence de certaines figures influentes du domaine numérique, notamment Stoni, n’est pas passée inaperçue. Stoni, célèbre influenceur numérique et figure de proue dans le domaine du divertissement et actions pour la patrie ivoire en ligne a été ignoré et non reconnu pour ses contributions à la promotion de la culture ivoirienne à travers les plateformes numériques.

De même, Apoutchou, autre figure importante du numérique en Côte d’Ivoire, a exprimé son désarroi quant à son absence parmi les décorés, déclarant qu’il était temps que les autorités reconnaissent l’importance des influenceurs numériques dans la promotion de la culture ivoirienne à l’échelle mondiale.

Cette controverse souligne le défi constant auquel sont confrontées les autorités dans la reconnaissance et la valorisation de toutes les formes de contribution à la culture et à l’identité nationale. Alors que la reconnaissance des artistes traditionnels est un pas dans la bonne direction, il est essentiel que les voix émergentes du domaine numérique ne soient pas négligées dans cette quête de représentation culturelle.

La réaction  d’Apoutchou met en lumière la nécessité pour les autorités de prendre en compte l’évolution des médias et des plateformes numériques dans la promotion de la culture et de l’identité nationale. Il est à espérer que cette controverse conduira à une réflexion plus approfondie sur la manière dont toutes les formes de contribution culturelle peuvent être reconnues et célébrées à leur juste valeur.

ADJEI kobenan