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Abidjan: Le déguerpissement sème la controverse et perturbe l’éducation

Université UFHB vide ce mardi matin

Suite aux déguerpissements continues à Abidjan,  la FESCI lance un mot d’ordre de grève générale, l’Université Félix Houphouët Boigny ferme ses portes.

Au cœur d’Abidjan, une série de déguerpissements orchestrés par le gouverneur du district a déclenché une vague d’inquiétude et de protestations. Les quartiers tels que Gesco 1 et 2, Boribana, Djorogobité 1 et 2, Mossikro, entre autres, ont été témoins de l’application de cette mesure depuis plusieurs jours, suscitant des réactions mitigées et des conséquences inattendues.

L’initiative, qui vise à libérer les espaces publics et à réduire l’occupation illégale des terres, a atteint son apogée lorsque l’école primaire « CHA HELENE » de Gesco a été détruite.

Cette action a profondément ému la communauté éducative, en particulier la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qui a réagi avec fermeté.

Face à cette situation, la FESCI a pris une décision radicale : suspendre les cours dans tous les établissements d’Abidjan. Cette mesure vise à exprimer leur solidarité envers les communautés touchées par les déguerpissements et à dénoncer les dommages collatéraux infligés à l’éducation. De plus, un sit-in est prévu ce mardi 27 Février 2024 devant le siège du gouverneur du district et à la mairie de Yopougon, circonscription où l’ école a été démolie.

Cependant, ces actions soulèvent des questions cruciales : quelles sont les alternatives proposées par les autorités pour assurer le relogement des personnes affectées par les déguerpissements ? Dans quelle mesure ces mesures sont-elles conformes aux normes internationales en matière de droits de l’homme et de protection des populations vulnérables ?

l'établissement primaire scolaire en ruine
l’établissement primaire scolaire en ruine de Gesco-Yopougon

Toutefois, le district justifie ces casses par un communiqué et informe avoir donné l’information aux riverains depuis plusieurs mois voire une année avant de la mettre en exécution

Alors que les déguerpissements suscitent des réactions passionnées, il est impératif de rechercher des solutions durables qui garantissent la dignité et les droits fondamentaux de toutes les personnes concernées.

« L’éducation, en tant que pilier essentiel du développement, ne devrait pas être sacrifiée au nom du progrès urbain  » dixit la FESCI.